[BOUQUINS] Mirko Zilahy – Roma

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M. ZIlahy - Roma

Titre : Roma
Auteur : Mirko Zilahy
Éditeur : Presses de la Cité
Parution : 2017
Origine : Italie (2016)
432 pages

De quoi ça cause ?

Quand la victime d’un meurtre particulièrement sordide est retrouvée à proximité de la basilique Saint-Paul, le préfet de Rome fait appel au commissaire Enrico Mancini, une légende vivante de la police criminelle italienne et un profiler hors pair.

Mais depuis la mort de son épouse, emportée par un cancer, Enrico Mancini n’est plus que l’ombre de lui même et n’a plus foi en rien. Qui plus est il compte bien s’investir à temps plein sur une autre enquête, la disparition du Dr Carnevali, l’oncologue qui a suivi son épouse.

Devant l’insistance de ses supérieurs, Mancini va monter une équipe et se lancer sur la piste sanglante de celui qui se surnomme lui-même l’Ombre…

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Parce que c’est un titre qui m’a été fortement recommandé il y a déjà quelque temps (le gars l’avait lu en italien, forcément ça lui donne un peu d’avance sur la version française). Restait à attendre une sortie numérique en français (non parlo italiano, scusami).

Ma chronique

Force est de constater que si je regarde la répartition géographique des auteurs composant mon Stock à Lire Numérique (oui je sais, j’ai que ça à foutre), l’Italie est fort peu représentée ; mais la qualité compense la quantité avec notamment Donato Carrisi et Sandrone Dazieri.

Je peux d’ores et déjà affirmer que Mirko Zilahy s’inscrit clairement parmi les grands noms du thriller, ou, si vous trouvez que je m’emballe un peu vite, on va dire a minima parmi les auteurs à suivre de très près.

Avec Roma il signe un premier roman quasiment irréprochable, un thriller brillant et efficace qui vous scotchera de la première à la dernière page.

D’entrée de jeu l’auteur impose une ambiance plutôt sombre en plaçant Rome sous une pluie continue. Les scènes de crime, qu’il s’agisse des lieux choisis par l’Ombre ou de son mode opératoire, contribuent largement à ce sentiment de noirceur et de pesanteur.

Mirko Zilahy apporte un soin tout particulier à son personnage principal, Enrico Mancini. On découvre un flic désabusé, rongé par le chagrin et la culpabilité, qui n’a plus foi ni en son métier ni en l’humanité. Un flic qui voudrait bien tout plaquer, mais avant d’avoir résolu le mystère de la disparition du Dr Carnevali. Autant dire que c’est sans aucune conviction qu’il se lance sur la piste de l’Ombre, mais au fil de l’enquête son instinct de chasseur va reprendre le dessus.

Dommage que les autres personnages de son équipe ne soient pas autant étoffés. À vrai dire ce sont surtout les personnages féminins (Caterina De Marchi, photographe pour la police criminelle et coéquipière de Mancini, et Giulia Foderà, juge d’instruction en charge de l’affaire) qui sont les plus aboutis, on découvre ainsi que sous des dehors imperturbables, chacune doit lutter contre ces propres démons.

Je n’irai pas jusqu’à accuser l’auteur de machisme en laissant sous-entendre que les mecs n’ont aucune faiblesse (Enrico Mancini en est la preuve évidente), mais il est vrai que j’aurai apprécié d’en apprendre un peu plus sur la gent masculine qui entoure Mancini.

Dans le même registre, la personnalité de l’Ombre n’est détaillée que par l’intermédiaire du profil psychologique que l’équipe dresse au fil de l’enquête. Les quelques chapitres durant lesquels il a directement voix au chapitre sont dépourvus de tout aspect psychologique, voire même humain, il fait ce qu’il à faire, point barre.

Comme chez Donato Carrisi, la ville de Rome fait quasiment office de personnage à part entière sous la plume de Mirko Zilahy.

Si l’intrigue est rondement menée, l’enquête progressant après la découverte de chaque nouvelle scène de crime, je l’ai trouvé un tantinet linéaire. Une succession d’avancées jusqu’au dénouement, mais aucun réel rebondissement, ni fausse piste explorée.

Je le répète, pour un premier roman l’auteur réussi un à imposer sa griffe et son nom, certes il reste des pistes à améliorer pour convaincre les lecteurs les plus exigeants, mais pour ma part je préfère juger avec tolérance plutôt qu’intransigeance.

Un deuxième roman de l’auteur est déjà disponible en italien, je serai fidèle au rendez-vous lors de sa sortie en version française ; mais sans doute plus intransigeant cette fois…

MON VERDICT

12 réflexions au sujet de « [BOUQUINS] Mirko Zilahy – Roma »

  1. Ma, Chouchou parlare italiano, ma, jé né mé vois pas lui demander de me lire à voix haute un roman ! 😆

    Je note, même si l’Italie est bien représentée dans mon stock à lire (moi aussi j’ai que ça à foutre).

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