Fermement décidé à ne passer à côté d’aucun titre de la collection La Bête Noire de Robert Laffont, je me suis tout naturellement rué sur ce Coeur De Lapin signé Annette Wieners.
Un matin comme les autres, Gesine réalise qu’elle est en train de préparer les couronnes mortuaires pour les obsèques de Mareike, sa soeur, celle qu’elle considère aujourd’hui encore comme responsable de la mort de son fils, dix ans plus tôt. Ses parents la juge responsable de la mort de Mareike, la police la suspecte ; Gesine va devoir prendre sur elle pour découvrir la vérité sur la mort de sa soeur…
Pour son premier roman l’auteure opte davantage pour le drame psychologique que pour le thriller pur et dur. Le rythme est lent, très lent même, l’intrigue policière sert plus de toile de fond qu’autre chose ; Annette Wieners explore les tréfonds de l’esprit de ses personnages, notamment celui de Gesine.
Gesine est une femme brisée par le décès brutal de son jeune fils dans des circonstances qui n’ont jamais été clairement définies. Etouffée par les secrets de famille, les mensonges et les non dits, elle a radicalement coupé les ponts avec sa vie d’avant. Depuis elle vit repliée sur elle même, elle refuse toute émotion sinon la colère et la rancoeur. Un personnage d’une extrême froideur dont il est difficile de se sentir proche compte tenu de son manque total d’empathie. Il faut attendre les derniers chapitres du roman pour qu’elle fasse preuve d’un semblant d’humanité.
J’avoue quitter ce bouquin avec un sentiment mitigé. D’un côté j’ai vraiment été pris par l’intrigue, pas tant par la résolution de l’enquête en elle même (on devine assez rapidement qui est le coupable) mais sur le pourquoi du comment et ce qu’il s’est passé dix ans plus tôt (l’idée étant surtout de savoir si Gesine est complètement parano ou pas). D’un autre côté j’ai eu du mal à entrer pleinement dans le récit, il a fallu attendre le dernier tiers du roman pour que je sois enfin en immersion.
Avec le recul le ressenti positif l’emporte, j’espère que la suite de la série me confortera et même renforcera ce sentiment. Quoi qu’il en soit je resterai fidèle aux titres de La Bête Noire, j’en ai d’ailleurs un nouveau qui vient de grossir les rangs de mon Stock à Lire Numérique.
J’en entends beaucoup parler de celui-ci.
je crois qu’à cause de toi, je vais demander le fichier à l’éditeur pour me faire mon propre avis 😉
Je suis curieux d’avoir ton avis. Ce bouquin semble diviser ses lecteurs, tout nouvel avis est bon à prendre 😉
Houlà, déjà il va me falloir me le procurer puis trouver le temps de le lire 😉
Ah le temps… c’est ce qui nous manque à tous.
Oui, il faut faire des choix.
Mais c’est déjà pas si mal d’avoir le choix 😉
Oui finalement nous sommes plutôt privilégié d’avoir de telles facilités d’accès à la culture… et ce presque sans censure !
Oh que oui, c’est pas la bibliothécaire que je suis qui va te dire la contraire 😉
Ah, mitigé ? Devrais-je ajouter la terrible sauce lapin familiale pour que le rabbit passe ?? Je verrai bien, j’ai le lapin dans mon terrier aussi.
J’adore le lapin… dans mon assiette 🙂
Moi aussi et sa fourrure sur le dos !
Pour la fourrure je passe mon tour. Actuellement il fait 35° à l’ombre 😀
Oh pitain, salaud !! mdr
Si ça peut te consoler on est aussi sous le coup d’une double alerte épidémie : dengue et conjonctivite virale.
Trop dingue pour la dengue mais j’me suis pris la conjonctivite de plein fouet depuis mercredi. Je peux tout juste commencer à rester quelques minutes devant un écran sans avoir l’impression qu’on me verse des charbons ardents dans les paupières.
Je ne savais même pas qu’on pouvait
Merde, un mauvais clic… je ne savais même pas qu’on pouvait souffrir de conjonctivite virale, moi !
Purée, ça doit faire mal…
Les 2 premiers jours ça a été l’enfer… Après on prend son mal en patience 😉
A-t-on le choix ?? Non… :-((
Ca fait du repos forcé… pas vraiment le choix il n’y a que dans le noir, les yeux fermés que l’on se sent bien.
Pas pratique pour lire !!!
C’est ça le plus chiant ! Quant tu es malade et que tu sais lire, c’est le pied, mais quand tu sais pas parce que tu es trop mal, moi, j’enrage à fond.
Pas de liseuse, pas de tablette, pas d’ordi et pas de TV… c’est plus de la convalescence, ça devient un internement à domicile 😀
Ça donne envie de se suicider à coup de yaourts périmés… c’est toute ma vie à la maison que tu viens de résumer (bon, avec la conjonctivite, le ménage irait se faire foutre).
Chouchou t’exploiterait-il ?
Chouchou, non… le patron, sans aucun doute ! mdr
Mais on le lui rend bien 😉
J’aime beaucoup cette collection, mais ce bouquin m’attire moins que les autres donc je ne l’ai pas lu. Toi non plus tu n’es pas aussi emballé 😉
Différent des autres titres de la collection. Plus psy que thriller, du coup ça surprend.
Pas désagréable à lire mais pas indispensable 😀
C’est marrant ( ou pas) mais je trouve le titre complètement rédhibitoire. Ça tient à peu de choses quand même. .. 🙂
D’accord avec toi, édité par un autre éditeur ou même dans une autre collection j’aurai passé mon chemin !
Je confirme un craquage, ou pas, tient à peu de choses…
c’est clair 🙂