[BOUQUINS] Christian Olivaux – Piège Numérique

C. Olivaux - Piège NumériqueJ’ai profité de mon challenge 100% thriller pour y inscrire des titres qui trainaient depuis un certain dans mon Stock à Lire Numérique, non lus pas par manque de motivation mais plutôt faute de temps et surtout de coups de coeurs littéraires divers et variés qui les ont plongé un peu plus loin dans les méandres de ma bibliothèque virtuelle (avec 634 titres en stock, dont 468 à lire inutile de vous dire que le choix n’est pas des plus aisé). L’occasion m’est enfin donnée donc de découvrir Piège Numérique de Christian Olivaux.
Après une vague d’attentats particulièrement meurtriers le Parlement vote un Patriot Act à la française afin de renforcer les moyens de lutte antiterroriste et plus particulièrement ceux de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI). Deux ans plus tard, à quelques jours du second tour de l’élection présidentielle, Alexandra Decaze, une journaliste, assiste impuissante à l’assassinant de l’homme avec qui elle avait rendez-vous afin de mettre à jour un supposé complot. A la demande de la victime agonisante, elle la déleste de sa ceinture-portefeuille avant de quitter les lieux du crime. Malgré le danger évident la journaliste décide de mener sa propre enquête, ignorant que la DCRI s’intéresse de très près à elle. Heureusement elle pourra compter sur l’aide de Philippe Darlan, flic à la DCRI spécialisé dans la traque sur internet et de plus en plus intrigué par les décisions de ses supérieurs…
Ce bouquin m’a attiré de par son pitch mais aussi pour le coup de coeur de Jean-Christophe Grangé (président du jury du prix VSD du polar en 2012, prix remporté par ce roman soit dit en passant), en matière de thriller il reste quand même une référence parmi les auteurs français ; forcément ça a de quoi éveiller la curiosité des adeptes du genre.
Même si l’intrigue parait quelque peu abracadabrante et s’avère parfois prévisible (le traître de la DCRI était aussi évident qu’un furoncle purulent sur le nez et malheureusement la fin aussi était aisée à deviner) je dois reconnaître que l’on se laisse facilement entrainer dans cette aventure rythmée et pleine de rebondissements. Sans être particulièrement fouillés les personnages sont crédibles (y compris certains « acteurs » secondaires), Philippe n’est pas un super-flic de terrain, lui son truc c’est de trifouiller dans les méandres du monde virtuel afin d’y dénicher un maximum d’informations, pas vraiment le genre Inspecteur Harry ; qui plus est l’amour vache à la sauce je t’aime ; moi non plus entre lui et Alexandra apporte un peu de légèreté à l’ensemble.
Pour les plus paranos et les adeptes de la théorie du complot (deux catégories d’individus auxquelles je n’appartient pas) je tiens à rappeler qu’il s’agit là d’une fiction, ce Patriot Act version française n’a jamais été voté de fait la DCRI n’a pas les moyens de surveillance étendus évoqués dans ce récit (en admettant que cela soit techniquement possible) ; de fait économisez votre salive plutôt que de cracher votre venin contre Big Brother et consorts.
Pour la petite histoire c’est le troisième roman de l’auteur, le premier n’a jamais été publié car refusé par les éditeurs, le second n’a connu qu’une diffusion quasi confidentielle, heureusement que les éditions les Nouveaux Auteurs (les auteurs déposent leurs titres sur le site de l’éditeur, puis des comités de lecture populaires valident ou non la publication) ont permis à l’auteur de sortir de l’anonymat ; qui plus est l’éditeur a permis à Christian Olivaux de réaliser son souhait, à savoir que le roman soit publié avant le premier tour de la présidentielle 2012. Soit en dit en passant je préfère largement les résultats des premiers et seconds tours de la présidentielle décrits dans le bouquin (uniquement les résultats, pas les suites) que le réel verdict des urnes…

4 réflexions au sujet de « [BOUQUINS] Christian Olivaux – Piège Numérique »

  1. Pourquoi son premier roman a été refusé par les éditeurs ? c’est quand même pas courant…

    1. Je suppose qu’ils ont estimés que ce n’était pas vendeur… Pas certain que ce ne soit pas si courant que ça, il n’y a qu’à voir l’explosion de l’auto-édition ou de l' »édition citoyenne » (version littéraire de My Major Company niveau musique).

  2. Bonjour, Je suis l’auteur de ce bouquin.
    Merci pour la critique, bonne ou mauvaise, tout est bon à prendre, et l’auteur n’écrit pas pour lui, mais pour les lecteurs, et se doit donc d’accepter les commentaires.

    Merci également pour la petite phrase sur les adeptes de la théorie du complot. Je n’imaginais pas, en écrivant cette fiction, recevoir quantité de questions sur le sujet, bref de savoir ce qui est faux, ce qui est vrai et ce qui pourrait l’être.

    Pour répondre à Zofia, si malheureusement la plupart des premier romans sont purement et simplement refusé par les éditeurs (ça dépasse les 95 %)
    Les raisons ? beaucoup de romans mal écrit ou pas suffisamment abouti, idée pas assez originale. Pour sortir du lot, il faut présenter un travail de qualité et avoir la chance qu’un des lecteurs d’une maison d’édition passe plus de 30 secondes sur le manuscrit. Ou alors, il faut être connu, ou avoir un nom connu (fils de …). Le monde du roman est un business comme un autre qui se doit d’être rentable.

    Encore merci Lord Arsenik, d’avoir pris le temps de ce papier.

    Cordialement

    Christian Olivaux

    1. Merci à vous d’avoir pris le temps de réagir sur ce modeste blog, ça me touche sincèrement.
      J’espère que nous aurons bientôt le plaisir de vous lire à nouveau maintenant que vous avez trouvé un éditeur qui a accepté de miser sur vous.
      Bonne continuation.
      Cordialement.

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