[BOUQUINS] Paul W. Young – Le Shack

Paul W Young - Le ShackChangement total de registre avec un roman téléchargé par curiosité, la chose s’appelle Le Shack de Paul W. Young et semble être un véritable phénomène littéraire Outre-Atlantique qui, peu à peu, dépasse les frontières du continent américain.
« Mackenzie,
Il y a longtemps qu’on ne s’est vus… Tu me manques.
Je serai au shack le week-end prochain si tu as envie de venir m’y retrouver.
— Papa
 »
Tel est le mystérieux message que reçoit Mack trois ans et demi après le meurtre brutal et toujours non élucidé de sa fille cadette. Le shack en question est le lieu supposé du crime (le corps de la fillette n’ayant jamais été retrouvé), une cabane isolée au coeur de la forêt. Qui est ce mystérieux « Papa » ? Certainement pas son père décédé depuis longtemps sans avoir jamais su être un père pour lui. Pourrait-il s’agir de Dieu, que la femme de Mack appelle affectueusement Papa ? Ou d’une mauvaise plaisanterie, voire pire ? Pour en avoir le coeur net Mack décide de se rendre à cet étrange rendez-vous…
Comme je vous l’ai dit en introduction j’ai été intrigué par ce raz-de-marée littéraire (plus de 4 millions d’exemplaires vendus aux USA) mais d’un autre côté, étant viscéralement athée, je craignais de tomber sur ramassis de bondieuseries écrites par une grenouille de bénitier, ou encore d’un de ces trucs new-age qui vous promet monts et merveilles après leur lecture ; c’est donc avec une certaine appréhension que je me suis lancé dans ce bouquin, la curiosité ayant finalement pris le pas sur mes aprioris négatifs.
Et franchement je ne regrette pas de m’y être essayé car au final ce sont surtout les culs-bénits qui ont dû avoir les oreilles qui sifflent en lisant ce bouquin, le message est bien loin de celui transmis par l’église (et donc les hommes) ; au contraire c’est plutôt un encouragement à avoir la foi en s’affranchissant des préceptes humains (l’homme de Dieu est loin d’être un saint quand on compte le nombre de morts dont ils sont responsables, sans parler des récentes affaires de pédophilie… en fait ce sont plus des fils de pute que des fils de Dieu), une foi pure, venue de l’intérieur. Ca donnerait presque envie de se convertir sauf qu’il n’y a pas de conversion possible puisque cette foi abolit la notion de religion.
Au final ce roman reste une véritable expérience de lecture qui ne devrait laisser personne indifférent, contre toute attente j’ai beaucoup aimé et ça m’a fait pas mal cogiter (pas au point de remettre en question mon athéisme). Pour info Le Shack est le titre québécois du roman, en français il a été publié sous le titre La Cabane (il eut été plus juste de le nommer Le Refuge mais bon c’est une autre histoire).
Pour finir ce post plus long que ce à quoi je m’attendais je voudrais juste faire un petit clin d’œil à la chanson Ce n’est pas à Dieu que j’en veux de Daniel Guichard ; l’idée est assez proche du bouquin, à titre d’exemple je vous cite le premier refrain :
Ce n’est pas à Dieu que j’en veux, mais à ceux qui m’en ont parlé
Ce n’est pas à Dieu que j’en veux, mais à ceux qui l’ont remplacé
Ce n’est pas à Dieu que j’en veux, mais à ceux qui m’en ont parlé
Je l’ai cherché dans leurs yeux, mais je ne l’ai pas trouvé.

4 réflexions au sujet de « [BOUQUINS] Paul W. Young – Le Shack »

    1. Tout ceux et celles à qui je l’ai conseillé ont été conquis. C’est vraie qu’en libraire ou dans les médias il n’est pas franchement mis en avant… Ils doivent avoir peur de l’aspect « philo New-Age ».

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