[BOUQUIN] Nicolas Rey – Un Léger Passage A Vide

Un Léger Passage A VideAyant décidé d’aller voir un toubib pour me débarrasser d’une grippe tenace (et accessoirement bénéficier d’un arrêt de travail) j’ai donc opté pour le plus proche de l’appart, à savoir le Cabinet médical du Motor-Pool. Une précédente visite en 2004 m’ayant appris qu’il fallait s’armer de patience avant d’être reçu j’ai pris un bouquin histoire de ne pas trouver le temps trop long (plus d’une heure d’attente pour une consultation d’un quart d’heure et un arrêt de 3 jours).
J’ai donc gentiment attendu mon tour en lisant Un Léger Passage A Vide de Nicolas Rey (chroniqueur radio et écrivain). En 180 pages il nous décrit des tranches d’une vie décomposée entre l’alcool, les médocs et la drogue puis sa décision de se reprendre en main pour pouvoir voir son fils grandir (ses conneries lui ayant déjà coûté son mariage) et enfin sa rédemption une fois libéré de ses anciens démons.
Même si ce n’est pas de la grande littérature ça se lit plutôt bien, plus comme une successions de courtes chroniques que comme un essai ; l’auteur se contente d’exposer les faits bruts de décoffrage, il ne se perd pas en analyses ou psychanalyses du pourquoi du comment des choses, c’est comme ça point barre.
Commencé dans la salle d’attente d’un cabinet médical et terminé l’après-midi même, on peut reprocher à l’auteur d’avoir choisi la facilité en se contentant des faits mais je pense pour ma part qu’il s’est borné à décrire sa réalité. Pas certain qu’au moment d’avaler son énième whisky il se soit posé la moindre question, idem quand il se fait un rail de coke ou qu’il ingurgite médoc sur médoc. L’auteur jette un regard sans concessions ni pitié sur ce qu’il qualifie de « léger passage à vide » tout  comme il ne cherche pas à se mettre en avant dans sa quête éperdue de la rédemption qui lui est apparue comme une évidence. Tout simplement… Sans prétentions certes mais pas pour autant sans intérêt.
Un message plutôt optimiste pour ceux qui souffrent d’une quelconque dépendance, pas une leçon de courage mais juste une preuve de plus qu’avec de la volonté tout est possible, il suffit de trouver l’élément déclencheur avant qu’il ne soit trop tard. Nicolas Rey l’a trouvé et semble être libéré de ses vices (même si comme le lui a signalé son médecin la victoire n’est jamais acquise à 100% ; 80% des patients rechutent à un moment ou un autre) désormais il n’est accro qu’à son fils et au Coca Light…

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