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Titre : Surface
Auteur : Olivier Norek
Éditeur : Michel Lafon
Parution : 2019
Origine : France
424 pages
De quoi ça cause ?
Noémie Chastain est chef de groupe à la brigade des Stups du Bastion. Au cours d’une opération, elle essuie un coup de feu qui lui emporte la moitié du visage. Elle survivra, mais les blessures physiques ne seront peut-être pas les plus difficiles à soigner, les dégâts psychiques sont énormes.
Au terme de sa convalescence, sa hiérarchie décide de la « mettre au vert » en l’envoyant dans un commissariat de campagne paumé au fin fond de l’Aveyron…
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Parce que c’est Olivier Norek, une raison qui se suffit à elle-même…
Ma Chronique
Olivier Norek a conquis ses lecteurs avec son groupe Costes, trois excellents romans mettant en scène un groupe de flics de SDPJ 9-3 (service dans lequel l’auteur a lui-même officié) et que, et je ne pense pas être le seul dans ce cas, je ne désespère pas de croiser à nouveau. Puis il a surpris tout le monde avec le magistral Entre Deux Mondes, roman social et sociétal d’une noirceur insondable, mais brillant aussi d’une profonde humanité. Avec Surface il change de nouveau son fusil d’épaule tout en restant fidèle au polar.
Surface c’est avant tout l’histoire de Noémie Chastain, ou plus exactement de No comme elle se surnomme depuis la fusillade, histoire de bien souligner qu’une grande partie de son ancien moi a aussi été balayée par ce tir.
L’histoire d’une femme qui doit apprendre à vivre avec ces blessures au corps et à l’âme, à accepter le regard des autres, mais aussi et surtout à s’accepter elle-même. Et il faut bien avouer que Olivier Norek ne va pas lui simplifier la tâche. Dévisagée par le tir, plaquée par son mec, placardiser par sa hiérarchie… la totale !
Un parcours difficile décrit avec beaucoup de justesse par l’auteur. Une fois de plus il donne à son récit une dimension profondément humaine qui va droit au cœur. On a envie de voir Noémie se redresser, tel un phénix renaissant de ses cendres.
Un vibrant (et brillant) hommage à ces hommes et femmes de l’ombre qui réparent les gueules cassées et les âmes brisées de nos soldats et de nos flics blessés en opération. Un hommage bienvenu dans une période où la tendance (nauséabonde) du moment serait plus de cracher à la gueule des flics.
On retrouve cette même humanité bienveillante (mais sans une once de niaiserie) dans la relation que Noémie essaye de mettre en place avec sa nouvelle équipe. Pas évident quand on sait que son but, inavoué, est de faire fermer ce commissariat avant de rentrer à Paris et retrouver son groupe.
Une humanité que l’on retrouve aussi dans le contexte rural du récit, tous les habitants du village se connaissent, les relations avec la police ne sont pas aussi impersonnelles qu’elles peuvent l’être dans une grande ville.
Mais Surface c’est aussi un roman policier. N’allez surtout pas imaginer que Olivier Norek néglige cet aspect de son récit ; il nous propose une intrigue soignée, maîtrisée de bout en bout et riche en surprises jusqu’à une ultime révélation totalement inattendue.
Une intrigue surgie d’un passé que beaucoup auraient préféré laisser dormir dans les profondeurs de l’oubli. Où les secrets du passé auront des répercussions dans le présent.
Une intrigue qui permet à l’auteur de mettre en avant une unité méconnue de la police, la brigade fluviale, basée à Paris, mais ayant une compétence nationale. Brigade d’élite qui a pourtant été pointée du doigt l’an dernier suite au décès d’une de ses plongeuses, Amandine Giraud, au cours d’un entrainement.
Dans le roman c’est surtout l’occasion pour l’auteur de nous offrir une séance de plongée d’une incroyable intensité.
Une fois de plus Olivier Norek signe un polar qui fera date et qui ne ressemble à nul autre. Un polar avec une héroïne hors du commun que l’on a envie de retrouver dans d’autres aventures.
stelphique
7 mai 2019 at 16:26
Il me le faut! J’ai trop hâte de lire ce nouveau roman! A chaque fois, cet auteur nous surprend et ton avis me confirme qu’il va vraiment me plaire! 😉
Lord Arsenik
7 mai 2019 at 19:36
Oh que oui, je confirme ! il te le faut !!!!
belette2911
21 mai 2019 at 07:39
Je l’ai mais je manque de temps pour le lire !!! Bon, je suis contente déjà, il m’a l’air super bon 😉
Lord Arsenik
21 mai 2019 at 15:42
Forcément avec ton english month qui approche 🙂
Je lis actuellement Les 7 Morts d’Evelyn Hardcastle de Stuart Turton, il aurait sa place dans ton mois anglophage.
belette2911
22 mai 2019 at 07:01
Oui, je pense aussi, l’auteur est yankee mais l’action se déroule en Angleterre, si je ne dis pas de conneries !
Lord Arsenik
22 mai 2019 at 08:22
T’es sûre qu’il est américain ?
Pas grand chose sur internet concernant le bonhomme, il vit et bosse à Londres mais à part ça.
En page de garde c’est écrit Traduit de l’anglais et non Traduit de l’anglais (américain) comme c’est souvent le cas avec les auteurs US.
belette2911
23 mai 2019 at 07:18
Écoute, Livraddict le classe chez les amerloques… et Babelio chez les anglais… ça mérite une enquête et si erreur sur Livraddict, je le signalerai ! 😀
Lord Arsenik
23 mai 2019 at 14:57
Où sont les bookmakers ? Je mise tout sur anglais 🙂
belette2911
24 mai 2019 at 07:26
Je mise aussi !!!
Jacaranda
19 mai 2019 at 23:16
Le seul de cet auteur qui manque encore dans ma bibliothèque. J’en entends que du bien 🙂
Lord Arsenik
20 mai 2019 at 06:45
Comme d’hab, il transforme tout ce qu’il touche en or !
Zofia
23 mai 2019 at 03:16
Lecture prévue bientôt ! ❤
Lord Arsenik
23 mai 2019 at 07:02
Olivier Norek ajoute une nouvelle corde à son arc, et comme d’hab c’est une réussite.
J’espère vraiment que Noémie Chastain reviendra. Sans toutefois me faire oublier le groupe Costes 🙂