Une fois n’est pas coutume j’ai été dans les profondeurs de mon Stock à Lire Numérique afin de dénicher ma lecture du moment, l’heureux élu fut Donato Carrisi et son dernier roman, La Fille Dans Le Brouillard, paru l’année dernière (bon OK dans le genre profondeurs on peut mieux faire… et ce n’est pas la matière qui manque !).
Avechot est un paisible village des Alpes du moins jusqu’à ce qu’une jeune fille disparaisse mystérieusement quelques jours avant Noël. C’est le commandant Vogel qui est chargé de l’affaire, un homme connu pour son amour média. Et justement il a bien des raisons de vouloir redorer son image médiatique et publique ; pas question d’échouer, il lui faut un coupable, et le plus tôt sera le mieux…
Je vois déjà certains lecteurs blasés soupirer : « pfff… encore une histoire de disparition » ; c’est vrai que niveau originalité on peut trouver mieux comme idée de base pour un thriller. Je puis pourtant vous assurer que ce roman mérite que l’on s’y attarde, vous pouvez compter sur le talent de Donato Carrisi pour revisiter un thème en apparence classique.
Si vous connaissez les autres romans de l’auteur vous serez surpris par le changement de registre, s’il reste bel et bien fidèle au thriller, il opte en effet pour une approche beaucoup moins abrupte, et surtout beaucoup plus humaine et sociale.
Humaine par l’approche psychologique de l’intrigue, on la vit au travers le regard et les émotions des personnages que Donato Carrisi met en scène. Outre les points de vue de Vogel et de Martini (le fameux coupable idéal), nous aurons aussi le droit à ceux de Borghi, l’adjoint de Vogel, et du Dr Flores, le psychiatre chargé d’auditionner Vogel. Chacun aborde les événements selon sa situation personnelle et son degré d’implication.
Sociale par le poids des médias dans une enquête de police, qu’il s’agisse des médias traditionnels (presse, radio et télévision) ou d’internet (sites web et réseaux sociaux). La question de leur impact est clairement soulevé par ce roman, sous leur pression les enquêteurs peuvent être tentés de leur jeter en pâture un coupable idéal plutôt que de chercher la vérité sur les faits. Il en va de même pour le public de ces médias, prêt à tout prendre pour argent comptant sans vraiment chercher à se forger une réelle opinion personnelle.
Si vous cherchez un thriller brutal, mené à un train d’enfer et bourré de rebondissements, alors passez votre chemin. Donato Carrisi donne à son roman une toute autre dimension, et c’est foutrement efficace ! Et, cerise sur le gâteau, c’est redoutablement crédible.
Peut être (prés)sentirez vous la fin se profiler comme ce fut mon cas, mais je doute fort que vous ayez tout découvert avant que l’auteur ne vous le révèle. Même si j’avais deviné certains éléments je n’avais pas les tenants et les aboutissants, c’était davantage une présomption qu’une certitude. Cela ne m’a nullement empêché d’apprécier pleinement ce roman.
[BOUQUINS] Donato Carrisi – La Fille Dans Le Brouillard
15
Fév
Yvan
15 février 2017 at 15:45
ben t’en as mis du temps ! 😉
Lord Arsenik
16 février 2017 at 06:43
S’il n’y avait que lui !
Je suis submergé par ma PàL et avec peu de disponibilités en ce moment… la vie est cruelle et injuste 🙂
Yvan
16 février 2017 at 06:53
Je suis d’accord
belette2911
16 février 2017 at 06:45
Je plussoie, mon Lord ! On n’aura jamais assez de temps pour lire tout ce que l’on doit lire ! Et niveau livres des profondeurs, je pense que je dois encore en avoir avec des prix en francs belges, c’est te dire la profondeur de ma PAL 😆
Bon, jaipuka le lire moi aussi…. Putain, donnez-moi du temps !!!
Lord Arsenik
17 février 2017 at 07:49
Et le pire c’est qu’on continue d’amasser 😀
belette2911
18 février 2017 at 01:00
Oui, comme les gens riches qui amassent le fric ! Tu penses que c’est grave et que nous devons consulter ?? 😆
Lord Arsenik
21 février 2017 at 07:48
Consultons notre libraire et notre épicier préféré 🙂
belette2911
22 février 2017 at 08:06
C’est remboursé par la sécu ???
Lord Arsenik
22 février 2017 at 09:53
Ma foi, c’est une addiction comme une autre 🙂
belette2911
24 février 2017 at 09:05
Alors tu penses qu’il y a des cellules comme avec les A.A ?? Genre les L.A « lecteurs anonymes » ou tu devrais dire depuis combien de temps tu es abstinent ?? J’ai des sueurs froides dans le dos, là !
Lord Arsenik
24 février 2017 at 14:13
Bonjour je m’appelle Fred, je n’ai pas lu depuis 5 minutes 😀
Ouaip, y’a pas photo, ça fait peur !!!
belette2911
25 février 2017 at 08:38
J’ai pas lu depuis quelques heures, sauf si sur le Net, ça compte… Je lis vos comm et vos billets.
Purée, ça fait peur le truc des L.A !
Nathalie M
18 février 2017 at 18:36
Ne serions nous pas prêts pour une thérapie de groupe tous autant que nous sommes ? On pourrait peut être bénéficier de tarifs de groupe. La compulsion ça se soigne. .. lol
Lord Arsenik
21 février 2017 at 07:49
Je crois qu’il y a dans cette pathologie une grosse part de masochisme !
On amasse encore et encore… et on en demande toujours plus.
Et après on se plaint !
Aucun doute, ça relève de la psychiatrie ! 😀
Nathalie M
22 février 2017 at 05:19
d’où le prix de gros! lol
Lord Arsenik
22 février 2017 at 07:31
Un internement de masse… cellule capitonnée avec zéro livre !!!
Nathalie M
23 février 2017 at 05:44
ho putain on est dans la merde… je veux pas la camisole !!
Lord Arsenik
23 février 2017 at 06:51
Camisole avec Barbara Cartland en lecture audio, volume à fond !!!
Nathalie M
25 février 2017 at 04:33
tu veux ma mort ou quoi?? je pensais qu’on était copains !! 😉
Lord Arsenik
25 février 2017 at 06:31
Trop inhumain comme traitement, on va plutôt opter pour une structure genre les Lecteurs Anonymes 🙂
Mais finalement c’est un peu flippant aussi comme option.
Nathalie M
25 février 2017 at 16:36
assumons donc nos différences 😉
Zofia
20 février 2017 at 22:33
J’aime bien cet auteur donc je l’ajoute à ma liste d’idées pour un prochain tour en librairie 😉
Lord Arsenik
21 février 2017 at 07:50
En plus il s’éloigne de ses univers habituels, une belle surprise.